CAC40 : la bourse est aussi frappée par les crises actuelles

Le CAC 40 s’était remis du déclenchement de la guerre en Ukraine en l'espace d'un an, atteignant au printemps dernier son record historique grâce notamment aux les secteurs de l’énergie et de la défense. Nous vous alertions sur le fait que les Bourses occidentales étaient surévaluées. De fait, avec 8 % de baisse au cours du dernier semestre, la situation s’est bien retournée, en particulier en raison de la persistance de l’inflation et des perspectives économiques sombres pour le moyen terme. Et le conflit israélo-palestinien est susceptible d’avoir de très lourdes conséquences sur les secteurs économiques et financiers s'il poursuit son escalade.

publié le 02/11/2023 Par Olivier Berruyer

Rappelons tout d’abord que l’indice phare de la Bourse de Paris est le CAC 40 (CAC signifiant Cotation Assistée en Continu), qui est une moyenne de la valeur des actions des 40 grandes entreprises françaises dont les échanges sont les plus abondants. Il évolue en référence à sa valeur d’origine de 1 000 points de base, fixée à sa création le 31 décembre 1987. Si le CAC 40 vaut par exemple 4 000 points, cela signifie que 1 000 € investis en 1987 dans un produit indexé sur le CAC 40 valent 4 000 €.

Depuis sa création, le CAC 40 a progressé en moyenne de 5,5 % par an. Sa composition est revue régulièrement pour qu’il reste représentatif de l’évolution des grandes entreprises.

Depuis juillet 2021, l’indice du CAC 40 est passé de 6 500 à près de 6 900 points, en ayant entre temps atteint un record historique à près de 7 600 points en avril 2023. Cela représente 6 % de hausse sur la période – et même 20 % par rapport au plus bas de 5 700 points en septembre 2022. La hausse des 4e trimestre 2022 et 1er trimestre 2023 a été la plus rapide de l’indice depuis la fin des années 1990 (hors rebond Covid en 2020). En revanche, les 2 trimestres précédents ont été nettement orientés à la baisse – et la situation géopolitique devrait continuer à orienter les cours de cette façon.

Une analyse individuelle des 40 entreprises du CAC montre que sa hausse de 24 % en un an a été largement portée, sans surprise au vu du contexte de guerre, par les secteurs de la défense (+41 %), de l’industrie (+32 %) et de l’énergie (+24 %).

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