« Ceux qui refusent l'orthodoxie néolibérale sont diabolisés » Jean-Yves Haberer

Jean-Yves Haberer, ancien Directeur du Trésor analyse la séparation des banques, la loi de 1973 et l'évolution du système bancaire en France. Dans cet entretien exclusif réalisé par Olivier Berruyer en 2013, l'ancien président du Crédit lyonnais revient également sur l'affaire de 1993 et la crise de 2008.

publié le 26/06/2022 Par Olivier Berruyer
« Ceux qui refusent l'orthodoxie néolibérale sont diabolisés » Jean-Yves Haberer

Vous avez manqué la première partie de l'entretien ? Cliquez ICI pour la découvrir !

Jean-Yves Haberer (1932 -) est un ancien haut fonctionnaire responsable de questions financières. Entre 1966 et 1968, il est conseiller technique de Michel Debré, alors ministre de l’Économie et des Finances. Il fut également Directeur du Trésor (1978-1982), puis président de Paribas (1982-1986) et du Crédit lyonnais (1988-1993).

Olivier Berruyer : Quel regard portez-vous sur la fin des accords de Bretton Woods ?

Jean-Yves Haberer : La fin du système de Bretton Woods a entraîné plus que la seule fin de la convertibilité du dollar en or. Cela a légitimé le flottement des taux de change. La principale discipline de cet accord était l’instauration de taux de change fixes. Rapidement, nous avons voulu limiter les incertitudes entre Européens avec le système du SME (Système Monétaire Européen). Il n’a pas été difficile de convaincre nos partenaires européens d’enfermer le flottement des monnaies dans une fourchette relativement étroite (sauf pour les Anglais). Nous avons alors été très influencés par les exportateurs, pour qui la stabilité était indispensable afin de pouvoir faire des plans concernant la production d’une entreprise. Nous avons trouvé un écho chez les Allemands à ce moment-là, et nous avons bâti un système dans la zone européenne, dont l’euro est aujourd’hui la descendance.

« La Grèce serait bien mieux avec une drachme. Il fallait la laisser sortir de la zone Euro. »

Olivier Berruyer : Quel est pour vous la principale erreur de l'Union européenne ?

Lisez la suite et soutenez un média indépendant sans publicité

S’abonner
Accès illimité au site à partir de 1€
Des analyses graphiques pour prendre du recul sur les grands sujets de l’actualité
Des chroniques et des interviews de personnalités publiques trop peu entendues
Des synthèses d’ouvrages dans notre bibliothèque d’autodéfense intellectuelle
Et bien plus encore....

Déjà abonné ? Connectez-vous