Après 10 ans de règne et de terreur à la tête de Stellantis, le « tout-puissant » Carlos Tavares s’est brutalement fait virer de son poste de directeur général le 1er décembre 2024, avec « effet immédiat ». Une décision prise un dimanche soir, contre toute attente, par le Conseil d’administration, qui lui reproche de menacer la stabilité et les intérêts du groupe. En cause, le comportement excessivement égocentré, autoritaire, pervers même, de Carlos Tavares, qui revendique être « un psychopathe de la performance », et qui a effectivement instauré un climat de terreur permanente à tous les étages. Autre motif de grief, sa vision court-termiste et darwinienne, orientée uniquement à l’aune de la rentabilité financière : en même temps qu’il sabrait beaucoup trop fort dans les coûts, il pratiquait des prix bien trop élevés. Une erreur de stratégie marketing qui coûte très cher à Stellantis : les clients ont fui, les parts de marché ont diminué et les stocks ont gonflé, mettant la trésorerie du groupe en danger. Tout au long de 2024, Stellantis a affiché de piètres résultats financiers, faisant chuter son cours de Bourse de 50 % en un an.
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L’« impitoyable » Tavares a réussi à se mettre à dos l’ensemble des parties prenantes, à savoir les salariés (y compris les cadres dirigeants), les syndicats, mais aussi les concessionnaires et les fournisseurs, les importateurs et les concurrents, même les gouvernements italien et américain, et finalement, ses actionnaires. Pourtant, pendant une décennie, les grands médias français (et d’ailleurs) ont littéralement et systématiquement encensé Carlos Tavares – cet « homme pressé » comme ils aiment titrer pour qualifier « ceux qui réussissent » – qui a dirigé Stellantis de 2014 à 2024.
Sauf que, à force d’appuyer à fond de cale sur l’accélérateur, y compris dans les virages les plus serrés, le « Mbappé de l’automobile » (expression utilisée pour tenter de justifier sa rémunération indécente) a fini dans le décor ! Carlos Tavares s’est servi un salaire à 36 millions d’euros en 2024 à la faveur de résultats facialement ultra-favorables – à savoir sur la base de critères purement financiers –, s’est brutalement fait éjecter de son poste le 1er décembre 2024, alors qu’il était prévu qu’il y reste jusqu’en 2026.
Tavares s’est fait virer « avec effet immédiat »
Stellantis a en effet surpris le monde médiatique et financier en annonçant subitement, un dimanche soir (ce n’est pas commun), le départ de Carlos Tavares, qui était à ce moment-là en déplacement en Arabie saoudite. « Stellantis NV annonce que le Conseil d’administration de la société, réuni ce jour sous la présidence de John Elkann, a accepté la démission de Carlos Tavares de CEO de Stellantis avec effet immédiat », lit-on tout d’abord dans le communiqué de presse. Et de poursuivre avec une citation d’Henri de Castries, administrateur de Stellantis :
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