
Article élu d’intérêt général
Depuis vingt ans, la banque centrale des États-Unis a endossé un nouveau rôle dans l’économie américaine : celui de prêteuse en dernier ressort. Ses politiques monétaires exceptionnelles conduites durant les crises du XXIe siècle ont provoqué une très forte hausse de son bilan, accélérée avec la crise du Covid-19.
De 1945 à 1985, le bilan de la Banque centrale des États-Unis (Fed) était relativement stable, oscillant entre 500 et 700 milliards de dollars. Puis à partir des années 1980, il a commencé à augmenter de manière plus prononcée, pour atteindre 1 151 milliards de dollars au premier trimestre 2008.
La crise des subprimes éclate alors, obligeant la Fed à adopter une politique monétaire exceptionnelle, dite « non-conventionnelle ». Elle fournit des liquidités aux banques américaines en leur rachetant massivement des titres financiers, essentiellement des bons du Trésor américain et des MBS (Mortgage-backed security), des titres financiers adossés à des créances hypothécaires. Cette politique de Quantitative easing: L'assouplissement quantitatif est une politique monétaire par laquelle une banque centrale rachète massivement de la dette publique avec de la monnaie qu'elle crée ex nihilo. On dit que la Banque centrale fait tourner la planche à billets.quantitative easing sera renouvelée trois fois entre 2008 et 2014. Le bilan de la Fed passe ainsi de 1 200 milliards au premier trimestre 2008 à 5 400 milliards au deuxième trimestre 2016. Soit une multiplication par 4,5 en huit ans.
L’arrêt de la politique de Quantitative easing en octobre 2014, puis la remontée progressive des Taux directeurs: Les taux directeurs sont les taux d’intérêt à court terme fixés par les banques centrales. Elles utilisent ces taux pour piloter leur politique monétaire et contrôler la masse monétaire en circulation dans un pays ou une zone économique.taux directeurs de la Fed provoque un dégonflement du bilan de la Fed jusqu’en 2020. La pandémie de Covid-19 pousse ensuite la Fed à reprendre une politique monétaire accommodante. Son bilan passe alors à 8 700 milliards de dollars début décembre 2021.
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