Le Royaume-Uni a géré précautionneusement une pénurie alimentaire qui a duré plusieurs semaines. Sa situation particulière, géographique et à présent hors du marché unique, a aggravé la crise. Les perturbations sur le marché agricole sont néanmoins globales et n’épargneront pas totalement le reste du continent européen.
Fin février, trois des plus importantes chaînes de supermarchés britanniques ont imposé à leurs clients un rationnement sur la vente de légumes frais (tomates, poivrons, laitues, concombres, principalement) en anticipation d’une pénurie. Ce rationnement a frappé les régions du pays de manière différenciée pendant plusieurs semaines avant un retour à la normale.
Le marché agricole global est sous pression depuis maintenant plusieurs mois. Le continent européen a accusé une inflation sur les produits alimentaires supérieure à 17 % sur l’année 2022. Les causes sont multiples : la hausse des prix de l’énergie, un manque de main-d’œuvre, la guerre en Ukraine, des épisodes météorologiques qui impactent négativement les récoltes. Toutes participent à une hausse des coûts qui se répercutent à tous les niveaux de la chaîne de production et de distribution.
Le Royaume-Uni particulièrement exposé
Ces causes étant globales, pourquoi le Royaume-Uni est-il le seul pays à avoir eu recours au rationnement ? Pour le Professeur Aled Jones, directeur du Global Sustainability Institute de l’Anglia Ruskin University, le Brexit joue un rôle significatif :
« Le pouvoir d'achat du Royaume-Uni est mis à mal dans l'UE, d'où proviennent la plupart des importations de légumes. Ne faisant plus partie du marché unique, nous sommes derniers dans la file d'attente. À l'inflation et aux problèmes de production se sont ajoutés retards dans l’acheminement des marchandises, formalités administratives et coûts additionnels, imputables au Brexit. »
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