La ressource en eau, un des éléments fondamentaux pour les écosystèmes et pour l’Homme, recouvre les trois quarts de la surface de notre planète. Sous forme de nuages, de pluie, de rivières et d’océans, le cycle de l’eau est constamment en mouvement. Mais cette ressource limitée et indispensable est menacée par le changement climatique et son cycle naturel est de plus en plus perturbé et extrême. D'après un rapport de l'OMM, en 2024, seulement un tiers des bassins fluviaux mondiaux a enregistré des conditions « normales » de débit, par rapport à la moyenne de la période 1991-2020, tandis que les deux autres tiers ont eu trop ou trop peu d’eau. C’est la sixième année consécutive de déséquilibre dans le cycle hydrologique. Le rapport souligne également la surexploitation des eaux souterraines comme un problème majeur : dans 47 pays, seulement 38 % des puits étudiés affichaient des niveaux d’eau normaux.
D’après un nouveau rapport publié par l’Organisation Météorologique Mondiale (OMM) sur l’état des ressources en eau dans le monde en 2024, les nouvelles sont mauvaises : « Seul un tiers des bassins fluviaux de la planète a présenté des valeurs “normales” en 2024. Dans les autres, les conditions étaient supérieures ou inférieures à la normale. L’année 2024 est la sixième année consécutive de net déséquilibre ».
L’année 2024 a été la plus chaude jamais enregistrée avec une température supérieure d’environ 1,55 °C par rapport aux valeurs pré-industrielles. Elle a commencé avec un épisode El Niño intense, qui a eu des répercussions sur les principaux bassins fluviaux et a contribué aux sécheresses dans le nord de l’Amérique du Sud et en Afrique australe. À l’inverse, dans le centre, l’ouest et l’est de l’Afrique ainsi que dans certaines zones d’Asie et d’Europe centrale, les précipitations ont été supérieures à la normale.
Phénomènes extrêmes marquants en 2024
L’année 2024 a été marquée par plusieurs phénomènes extrêmes illustrant parfaitement le dérèglement du cycle de l’eau. Le rapport indique que : « L’Europe a connu ses inondations les plus importantes depuis 2013. Les seuils de forte crue ont été dépassés dans un tiers des réseaux fluviaux du continent ». Le Brésil, quant à lui, a été exposé aux deux extrêmes : « Des inondations catastrophiques dans le sud du pays ont coûté la vie à 183 personnes et la poursuite de la sécheresse de 2023 dans le bassin amazonien a touché 59 % du territoire national ». À cela s’ajoutent les fortes précipitations dans la zone tropicale de l’Afrique qui ont causé la mort d’environ 2500 personnes et entraîné le déplacement de 4 millions d’habitants, mais aussi les précipitations records et les cyclones tropicaux qui ont fait plus de 1000 morts en Asie et dans le Pacifique.
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