Sécheresse extrême : une situation critique aux conséquences dévastatrices

L’Organisation Météorologique Mondiale a bel et bien confirmé que l’année 2023 est de loin l’année la plus chaude jamais enregistrée à l’échelle mondiale. « Le passage d’un épisode La Niña – qui a induit un refroidissement – à un épisode El Niño – source de réchauffement – au milieu de l’année 2023, a clairement joué un rôle dans l’augmentation des températures l’année dernière. Étant donné que c’est généralement après son apogée qu’El Niño a le plus d’impact sur les températures mondiales, l’année 2024 pourrait être encore plus chaude », déclare Celeste Saulo, Secrétaire général de l’OMM depuis le 1^er janvier 2024.

Si pour la première fois en 2022, malgré les innombrables appels à réduire drastiquement les émissions de gaz à effet de serre à l'échelle des gouvernements, les concentrations moyennes de dioxyde de carbone (CO₂) ont dépassé de 50 % les valeurs préindustrielles, en 2023 rien n’a changé, et les émissions ont continué d’augmenter d’après un rapport de l’OMM.

Malheureusement, on s’approche très rapidement d’une hausse de la température globale de +1,5 °C, soit la limite à ne pas dépasser dans l’Accord de Paris, et on assiste à une intensification des événements extrêmes, notamment des sécheresses. Comme l’explique Davide Faranda, climatologue CNRS au Laboratoire des Sciences du Climat et de l'Environnement de l'Institut Pierre Simon Laplace :

« Les sécheresses sont causées par des conditions atmosphériques qui correspondent à des persistances des zones de haute pression ; ce sont des conditions dans lesquelles il ne pleut pas beaucoup et où les températures élevées sont parfois accompagnées par une forte évapotranspiration du sol. »