L’Utopie (1516), ouvrage de l’humaniste anglais Thomas More, consacre la naissance d’un genre littéraire maintenant célèbre : le genre utopique.
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Dans un dialogue fictif avec un voyageur qui revient d’une expédition vers une île lointaine, Thomas More présente ce qu’il estime être la meilleure forme de gouvernement. L’île de l’Utopie – dont le nom, inventé par More, est entré dans le langage courant – abrite une société idéale, où la propriété privée a été abolie, où hommes, femmes et enfants vivent en harmonie et travaillent pour le bien public.
Ce qu’il faut retenir :
En Utopie, l’agriculture est commune à tous, en dehors de quoi chacun apprend un métier. Six heures sont consacrées au travail quotidiennement et, on peut se consacrer à l’étude, non obligatoire sauf pour les lettrés, pendant son temps libre. En Utopie, personne n’est oisif ou ne s’adonne à des tâches superflues – preuve qu’une fois que tout le monde est à l’œuvre, il est possible de produire en quantité suffisante pour tous.
Une vie vertueuse, selon les Utopiens, est une vie conforme à la nature. Ils n’ont ainsi aucune utilité de la monnaie ou de la propriété privée.
Ayant aboli la propriété privée, les Utopiens sont obligés de se soucier du bien public puisque c’est celui de tous et c’est celui qu’ils doivent servir pour être à leur aise. À ce titre, l’Utopie est le seul pays qui mérite le nom de République.
Biographie de l’auteur
Thomas More (1478-1535) est un philosophe humaniste, historien, théologien et homme politique anglais. D’abord chancelier du Roi, il démissionne toutefois de ses fonctions en réaction au schisme de l’Angleterre avec Rome. Malheureusement, son refus de reconnaître la séparation avec l’Église catholique lui vaudra d’être accusé de trahison, emprisonné, puis décapité en 1535. Il est, à ce titre, canonisé en 1935 par le pape Pie XI.
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