Impasse Adam Smith (2002) constitue une critique radicale du libéralisme politique et économique, envisagé comme un courant de pensée issu des Lumières vouant une foi sans limites au progrès, à la modernité et à l’individualisme.
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L’ouvrage se veut polémique. En effet, Jean-Claude Michéa, l’auteur, présente la gauche comme une composante de cette tradition libérale. Toutefois, il propose de dépasser cette tendance et de revenir à un socialisme créateur de communs, proche des « gens ordinaires » et prenant le parti de la « Common Decency ».
Ce qu’il faut retenir
Impasse Adam Smith est un ouvrage doublement critique. D’abord, du libéralisme économique et politique en tant que courant de pensée issu des Lumières puis des auteurs libéraux du début du XIXe siècle tels qu’Adam Smith. Ensuite, critique de la gauche en tant que mouvement politique et philosophique prétendant s’opposer au libéralisme et au capitalisme et dont la tradition remonte, elle aussi, aux Lumières.
Jean-Claude Michéa entend ainsi montrer que la gauche contient en elle les mêmes postulats, les mêmes fondements philosophiques que le courant libéral dans ce qu’il a de plus orthodoxe : croyance quasi métaphysique dans le progrès, dans la modernité, en l’individu et en son indépendance vis-à-vis de ses semblables, etc. L’auteur dévoile ainsi avec brio les contradictions inhérentes à un « dépassement du capitalisme par sa gauche ».
Pour autant, malgré sa posture critique, l’ouvrage réussit à dévoiler un contre-projet politique résolument antilibéral tout en demeurant émancipateur. Ce projet, qui part des « gens ordinaires » et de leur « Common Decency », vise à revenir aux racines du socialisme.
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