Dans Note sur la suppression générale des partis politiques (1950), Simone Weil déclare la guerre à la bureaucratie tentaculaire qui gangrène l’ensemble de la société.
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Elle offre ainsi une analyse lucide de ce qu’est un parti politique avec pour objectif de dénoncer le gouvernement et d’empêcher la constitution d’un microcosme de députés.
Ce qu’il faut retenir :
La vérité, la justice et l’utilité publique, comme les uniques critères du bien en démocratie, constituent un moyen qui peut tout autant être utilisé en vue du Bien que du Mal. Simone Weil, considère que le crime, à défaut d’être juste, qu’il soit décidé légalement par les voies parlementaires ou non, en aucun cas ne peut être considéré comme légitime. Weil soutient que nous n’avons jamais connu de véritable « démocratie ». Pour permettre un tel régime, il faudrait d’abord se débarrasser des partis politiques, car les deux sont incompatibles.
Tout parti est naturellement totalitaire, il représente un moyen pour servir sa propre fin. L’unique but d’un parti est la croissance matérielle. À cette fin, le parti en question n’hésitera pas à employer l’artillerie lourde : la propagande et la fabrication d’esprits limités à ne savoir penser que « pour » ou « contre » une opinion. L’exercice de la pensée a disparu au profit de la prise de position politicienne.
Ainsi, elle légitime l’élimination des partis, afin d’éviter la propagation de la « lèpre qui a pris origine dans les milieux politiques, et s’est étendue, à travers tout le pays, presque à la totalité de la pensée. » Selon Weil, « il est douteux qu’on puisse remédier à cette lèpre, qui nous tue, sans commencer par la suppression des partis politiques. »
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