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Dérives antidémocratiques de l’UE : les abus de pouvoir d'Ursula von der Leyen

Les déclarations officielles de la Présidente de la Commission européenne lors de sa visite en Israël le 14 octobre dernier ont suscité réprobation et colère dans nombre de chancelleries des 27, à un point tel qu’il a été jugé nécessaire de s’en distancier publiquement. Quatre ans après sa nomination, les nombreux abus de pouvoir d’Ursula von der Leyen la rattrapent enfin.

publié le 20/11/2023 Par Éric Juillot

« C’est l’attaque la plus abominable contre des Juifs depuis la Shoah […]. Nous pensions que cela ne pourrait jamais se reproduire, mais c’est pourtant ce qui s’est passé. Face à cette tragédie indicible, il n’y a qu’une seule réponse possible : l’Europe se tient aux côtés d’Israël. Et Israël a le droit de se défendre » : tels sont les propos tenus par la Présidente de la Commission européenne sur le sol israélien sept jours après l’attaque barbare du Hamas. Le mouvement islamiste est en outre présenté par elle comme « seul responsable de ce qui se passe ».

Une Présidente néoconservatrice

Profitant de l’émotion intense provoquée par les massacres de civils israéliens, Ursula von der Leyen a exprimé en quelques mots ce qui constitue l’habituelle lecture du conflit israélo-palestinien dans les milieux de la droite conservatrice ou néo-conservatrice occidentale. Une lecture unilatérale, dans laquelle les Palestiniens sont ouvertement présentés comme les responsables exclusifs des violences, et qu’il est donc légitime d’en user en retour, dans une logique « strictement défensive » qui en justifie à l’avance le déploiement disproportionné.

Depuis sa sortie fracassante, la Présidente de la Commission a été ouvertement rappelée à l’ordre par de nombreux responsables politiques des 27, tandis que les autres représentants de l’UE s’employaient à corriger ses propos. Il lui est clairement reproché de ne pas avoir tenu compte de la position commune des 27 sur le conflit qui déchire le Proche-Orient depuis 75 ans, une position soucieuse d’équilibre, qui aurait justifié quelques mots à propos de la nécessité pour Israël de respecter le droit humanitaire dans le cadre de sa riposte, et de prendre en considération le sort des civils de Gaza.

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