Depuis son retour au pouvoir, en janvier 2025, il n’y a pas que sur la scène internationale que Donald Trump s’est montré hyperactif. En l’espace de seulement quelques mois, légiférant à toute allure, il a reforgé plus profondément que ses prédécesseurs la notion de ce qui est « normal » dans le quotidien des Américains, à la consternation de ses opposants et de nombreux observateurs étrangers. Comment en est-on arrivés là ?

publié le 17/11/2025 Par Paul Fernandez-Mateo
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Donald Trump a l’habitude d’être traité de dictateur. La révulsion qu’il suscite chez certaines franges de la population, notamment en Europe, depuis son apparition sur la scène politique en 2015 et plus encore depuis son arrivée au pouvoir en 2016 a depuis longtemps fait de lui une cible de choix pour tous les contempteurs de l’autoritarisme conservateur. Les événements du 6 janvier 2021, lorsqu’une foule de ses supporters a envahi les locaux du Capitole pour protester contre l’élection de Joe Biden, ont solidifié cette réputation.

Pourtant, en matière de dérive autoritaire, le bilan pourtant clivant de son premier mandat semble remarquablement timoré si on le compare à l’impressionnante hyperactivité dont il fait preuve depuis son retour au pouvoir, après sa victoire face à la démocrate Kamala Harris lors de l’élection présidentielle de 2024. Le président américain cherche à étendre son pouvoir ; et jusqu’à présent, il ne rencontre guère de résistance, ce qui l’encourage à aller toujours plus loin.

À peine quelques mois après son entrée en fonctions, le bilan est d’ores et déjà inquiétant. Le renforcement et la militarisation du United States Immigration and Customs Enforcement, ou ICE, l’agence chargée de la lutte contre l’immigration illégale, ont transformé le quotidien de la population immigrée des États-Unis, qui doit désormais faire face à des méthodes considérablement plus brutales et expéditives qu’auparavant. Les tentatives de Trump d’ordonner le déploiement de la Garde nationale, une force militaire, pour « assurer la sécurité » dans certaines métropoles contrôlées par les Démocrates et hostiles à sa politique ne peuvent pas être perçues autrement que comme une tentative d’intimidation.

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