Qui sera le prochain Secrétaire général de l'OTAN ? Josep Borrell est-il le porte-voix de la maison-Blanche ? Le nucléaire, épine française dans le pied de l'UE ? Un tour d’horizon de l’actualité de la construction européenne.
Plusieurs organes de presse ont récemment évoqué l’intérêt d’Ursula von der Leyen pour le poste de Secrétaire général de l’OTAN. Jens Stoltenberg, qui l’occupe depuis 2014, quittera ses fonctions en octobre prochain. Bien qu’elle s’en défende – la procédure de désignation se déroulant intégralement dans les coulisses –, il ne fait aucun doute que la Présidente de la Commission européenne doit, au minimum, se demander si ce poste n’est pas fait pour elle, comme un lot de consolation si elle ne parvient pas à décrocher un second mandat à la tête de la Commission, sinon comme une consécration idéologique.
Après Washington DC, Bruxelles DC
La cheffe de la bureaucratie communautaire est en effet animée d’un atlantisme aussi ardent qu’assumé, dont témoignent les prises de position diplomatiques qu’elle a cru pouvoir attacher à sa fonction, et les distinctions officielles qu’elle a reçues avec une joie non dissimulée. Nul doute qu’à Washington, la candidature de celle qui se présente comme une « citoyenne transatlantique » serait accueillie très favorablement. Même si le Secrétaire général de l’OTAN a peu de pouvoir concret, ses déclarations officielles participent d’un bruit de fond médiatique qui manifeste au long cours l’unité de vue géostratégique entre Européens et Américains, c’est-à-dire concrètement la soumission volontaire des États du Vieux continent à l’imperium étatsunien.
Du côté de l’UE, en revanche, les données de l’équation sont plus nombreuses. Certains membres du Conseil européen souhaiteront sans doute voir Mme von der Leyen exercer un second mandat : la solidarité transatlantique est plus forte si elle est affirmée depuis le sommet de l’UE, plutôt que depuis celui de l’OTAN. En outre, par son activisme, Mme von der Leyen a effacé jusqu’au souvenir de ses pâles prédécesseurs. Elle a donné à la Commission une visibilité médiatique sans précédent dont se réjouissent les partisans de l’UE.
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