Syrie : affrontements directs entre l’Iran et Israël

L’intervention militaire de 2011 a permis à Téhéran de maintenir un régime allié en Syrie, mais aussi de rapprocher ses forces d’Israël. Une des stratégies régionales de l’Iran est de s’appuyer et d’instrumentaliser des minorités, des communautés dans des zones situées hors de son territoire. Mais dans cette constellation de groupes et de milices, le Hezbollah libanais est l’organisation la plus puissante.

Issus des chiites libanais, le « Parti Dieu » est dirigé par Hassan Nasrallah, fidèle de Téhéran. L’organisation se dit partisane du « camp de la résistance » face à Israël et s’est révélée être un adversaire de taille notamment durant la guerre au Liban en 2006. La présence de l’Iran en Syrie vient renforcer la position du Hezbollah au Liban et face à Israël. Mais le Parti de Dieu, même si les chiffres restent incertains, est affaibli par la perte d’une partie de ses effectifs dans la guerre en Syrie. Son intervention a terni sa popularité auprès de la rue libanaise.

Sans compter que les opérations iraniennes en Syrie ont été un gouffre financier pour Téhéran et qui par conséquent a dû réduire ses subventions auprès de ses « proxies ». Cependant, l’organisation libanaise reste une réelle menace aux frontières pour Israël à laquelle s’ajoute la récente présence des pasdarans iraniens (gardiens de la révolution islamique).

L’Iran aux Frontières

La guerre en Syrie a mené l’armée iranienne aux frontières d’Israël. Durant le conflit, Tsahal (armée israélienne) a mené plusieurs opérations et frappes aériennes sur des positions des forces iraniennes ou des milices qui lui sont associées. L’Iran a aussi attaqué l’État hébreu, par sa frontière libanaise avec le Hezbollah, mais aussi avec ses propres forces depuis la Syrie. Téhéran et ses alliés tirent des roquettes sur les villes israéliennes, lancent des attaques de drones, des tentatives d’infiltrations, ou tentent de poser des engins explosifs près des positions de Tsahal.