Avec celles consacrées au voile islamique, les polémiques liées aux « aides sociales » sont les incontournables alliées des politiciens à court de carburant. Mais les « prestations sociales » remplacent-elles vraiment un mois complet de salaire ?

publié le 23/09/2024 Par Marion Messina

« 1 800 euros tombent tous les mois sans bosser ! ». En septembre 2023, le Youtubeur Mertel déclenchait la polémique en proposant des formations en ligne à 300 euros pour permettre à ses « étudiants » de percevoir l’allocation aux adultes handicapés (AAH). Un tollé en forme de pain béni pour les pourfendeurs des mânes de l’État providence français.

« Responsable » du chômage, encourageant « l’oisiveté », promouvant les mères célibataires plutôt que « la famille classique », privilégiant les chômeurs avec des « progénitures foisonnantes » au foyer classique avec deux enfants, le système des prestations sociales est très régulièrement sous le feu des critiques, comme un joker tombant de la manche au moment opportun. Mais est-il réellement plus « rentable » de demander des « aides » que d’avoir une activité salariée conventionnelle ?

Les mères isolées dans le viseur

En 2008, l’allocation parent isolé, créée en 1976, a basculé dans le champ du revenu de solidarité active (RSA). Le RSA majoré est accordé, sans condition d’âge, à un parent isolé qui assume seul la charge d’un ou de plusieurs enfants. Le principe de base est le même que celui du RSA : permettre aux allocataires de bénéficier d’un revenu minimum garanti.

Pour les parents isolés, une majoration est versée jusqu’au troisième anniversaire de l’enfant le plus jeune, ou pour une durée d’un an si tous les enfants ont plus de 3 ans au moment de la séparation. Les éventuelles autres ressources sont déduites du montant de l’allocation.

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