Ogive d’un État très affaibli, l’Éducation nationale a essuyé sa première rentrée scolaire pilotée par une ministre alors démissionnaire, mais toujours en poste à l'heure où les élèves refranchissaient les portes de l'école.

publié le 09/09/2024 Par Marion Messina

Le 7 juillet dernier, jour du second tour des élections législatives, Nicole Belloubet préparait déjà le terrain : « il est possible que je sois encore en poste, en tout cas je me prépare à cette rentrée scolaire [car] l’Éducation nationale est un vaisseau du temps long ». Un vaisseau conçu pour les longs voyages, qui a toutefois vu se succéder quatre ministres en deux ans – sans compte le fait que Nicole Belloubet, encore en poste début septembre, devrait très prochainement se faire remplacer par le nouveau ministre du gouvernement Barnier. Pour l’épreuve de rhétorique, il faudra repasser.

Si la dissolution de l’Assemblée nationale décidée par Emmanuel Macron à l’issue des élections européennes avait placé l’ensemble du gouvernement sur un siège éjectable pendant la période estivale, les ministres sortants n’ont pas manqué de prendre des décisions importantes au cœur de l’été en bénéficiant du détournement d’attention vers les Jeux olympiques.

Ainsi, le 17 juillet dernier, le Conseil des ministres a nommé Caroline Pascale à la tête de la Direction générale de l’enseignement scolaire (Dgesco), administration chargée d’élaborer la politique éducative et pédagogique pour douze millions de jeunes Français (des écoles, des collèges et des lycées). Réputée pour sa loyauté à Jean-Michel Blanquer tout en s’inscrivant dans une tradition « sarkozyste », Caroline Pascale devrait assurer la continuité des réformes annoncées par Emmanuel Macron – à savoir : « retour de l’autorité » et revalorisation de l’enseignement des « savoirs fondamentaux ».

Lisez la suite et soutenez un média indépendant sans publicité

S’abonner
Accès illimité au site à partir de 1€
Des analyses graphiques pour prendre du recul sur les grands sujets de l’actualité
Des chroniques et des interviews de personnalités publiques trop peu entendues
Des synthèses d’ouvrages dans notre bibliothèque d’autodéfense intellectuelle
Et bien plus encore....

Déjà abonné ? Connectez-vous