Il y a quelques mois, le gouvernement s’était bruyamment félicité des chiffres du chômage en baisse, parlant même d’un futur retour au « plein emploi ». Les grands médias avaient alors relayé sa propagande sans recul. Pourtant, enjolivée par des interventions statistiques, la reprise de l'emploi était bien moins réjouissante qu'annoncée. A contrario, un large silence médiatique a accompagné les derniers chiffres du chômage, qui révèlent une tendance incertaine, les mois de baisse alternant avec ceux de hausse. Si l'on en croit certains indicateurs avancés, la situation de l'emploi devrait probablement se dégrader d’ici la fin de l’année 2024.
1- Une légère amélioration au 1er semestre
2- Un actif sur cinq est inscrit à France Travail
3- Des évolutions différentes entre catégories
4- Fin d'une baisse historique des entrées à France Travail
5- Réalités statistiques
6- Un retournement en cours ?
Ce qu'il faut retenir
Cette analyse graphique originale d'Olivier Berruyer pour Élucid est une mise à jour de notre suivi régulier et actualisé des grands indicateurs économiques.
Rappelons tout d'abord qu’en France, il existe plusieurs manières de définir un « chômeur » et donc de mesurer le chômage. France Travail distingue cinq catégories de chômeurs, à la recherche de n’importe quel type de contrat (CDI, CDD, à temps plein, à temps partiel, temporaire ou saisonnier). La catégorie la plus utilisée dans le débat public est la catégorie A, qui désigne « une personne sans emploi, à la recherche de n’importe quel type de contrat, et tenue de rechercher activement un emploi ».
Une légère amélioration du chômage au 1er semestre 2024
Selon France Travail, en moyenne au 2e trimestre 2024, le nombre de chômeurs en « catégorie A » est en diminution de -11 000 personnes, soit 0,4 % de baisse. Le nombre de chômeurs au sens large (catégories A à E) a baissé de -20 000 personnes, soit -0,3 %. Le nombre d’intérimaires a quant à lui fortement baissé de -16 000 personnes, soit -2 %.
Si l'on observe de plus près la variation du chômage (de catégorie A), on constate un comportement assez étrange, très erratique depuis la fin de 2022, alors que 10 ans auparavant, les évolutions suivaient les grands cycles économiques.
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