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Alors que l’Europe finissait de se relever de la crise des subprimes et des dettes souveraines, la pandémie de Covid-19 a fait replonger le continent dans la récession en 2020, de manière plus ou moins violente selon les pays. En 2021, la reprise a été rapide mais inégale.

publié le 16/12/2021 Par Élucid
En Europe, une reprise à plusieurs vitesses

L’analyse détaillée de l’évolution du PIB des quatre premières puissances européennes lors de la dernière décennie permet de distinguer différentes dynamiques de croissance.

On note tout de même un trait commun à toutes ces trajectoires : l’Allemagne, le Royaume-Uni, la France et l’Italie ont connu un redressement de leur économie — plus ou moins tardif — après la crise des subprimes, avant que leur PIB ne fléchisse en 2017, puis ne s’effondre lors de l’épidémie de Covid-19 en 2020. La reprise économique de 2021 est généralisée, à des niveaux différents.

Après la crise des subprimes, durant laquelle elle a connu une récession d’une année, l’Allemagne a rapidement renoué avec une forte croissance — jusqu’à 5 % sur un an au troisième trimestre 2010 — contrairement à ses partenaires européens. Cette croissance est tirée par la hausse des exportations et le retour de la consommation intérieure. Le ralentissement des exportations fait ensuite ralentir la croissance, devenue nulle à la fin de l’année 2012, avant de réaugmenter jusqu’à atteindre 3 % sur un an au dernier trimestre 2017.

Dès 2018, la croissance allemande s’affaisse, avant que la crise du Covid-19 ne fasse entrer le continent en récession en 2020. L’Allemagne est cependant le pays d’Europe dont l’économie a été la moins meurtrie par la crise sanitaire, puisque la récession a atteint au maximum -4,6 % sur un an au premier trimestre 2021. Au troisième trimestre 2021, la croissance allemande sur un an est de 1,9 %, plus modeste que les autres puissances européennes, en raison de la moindre gravité de la récession antérieure.

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