La Chine, reine des réserves de change mondiales

Depuis le début des années 2000, le montant des réserves de change mondiales a explosé. Une tendance notamment renforcée par l’entrée du yuan chinois au sein des monnaies de réserve du FMI en 2015. Aujourd’hui, la Chine détient le tiers des réserves de change mondiales.

publié le 16/11/2021 Par Élucid
La Chine, reine des réserves de change mondiales

Les réserves de change mondiales ont été multipliées par huit en vingt ans, passant de 1630 milliards de dollars en janvier 2001 à 12 900 milliards de dollars en août 2021. La répartition de la détention de ces réserves a beaucoup évolué sur cette période. Notamment en raison de la crise asiatique de la fin des années 1990.

En effet, à partir de 1997, les pays d’Asie du Sud-Est connaissent une crise de balance des paiements et de change. Dans les années 1990, les capitaux spéculatifs étaient attirés par des perspectives de profits spectaculaires dans cette région du monde. Au cours de l’été 1997, la crise monétaire et financière éclate en Thaïlande. La monnaie thaïlandaise, rattachée au dollar, fait l’objet d’une surévaluation du fait de l’inflation. Les exportations chutent, la spéculation contre le baht thaïlandais commence et les capitaux sont retirés du pays : la monnaie perd rapidement 45 % de sa valeur par rapport au dollar.

Après le baht, le peso philippin est dévalué et son rattachement au dollar est abandonné, la Malaisie, l’Indonésie et la Corée du Sud sont à leur tour pris dans la logique de la dévaluation de leur monnaie. Cela met fin à une période d’expansion de presque dix ans : de 1987 à 1996, le taux de croissance moyen annuel de cette région du monde était, selon la Banque mondiale, de 9,2 %. Après 1997, les faillites, les licenciements, et les plans coûteux de renflouement du secteur bancaire se multiplient.

Les politiques d’aide alors mises en place par le Fonds monétaire international (FMI) sont jugées inadaptées. En décembre 1997, les dix pays membres de l’ASEAN (Association des nations de l’Asie du Sud-Est), la Chine, la Corée du Sud et le Japon s’entendent donc pour se coordonner dans le domaine monétaire et financier, afin d’établir une certaine stabilité.

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