Pour le CAC 40, le Covid reste moins inquiétant que les subprimes

Comme l’ensemble des bourses mondiales, le CAC 40 a connu une baisse de son indice lors de la pandémie de Covid-19. Cependant, cette chute a été de moindre ampleur et de plus courte durée que celle survenue à l’occasion de la crise des subprimes en 2008. En 2021, l’indice a même augmenté fortement.

publié le 07/12/2021 Par Élucid
Pour le CAC 40, le Covid reste moins inquiétant que les subprimes

Entre fin juin 2020 et fin octobre 2021, l’indice du CAC 40 est passé de 4 900 à 6 800 points. Une hausse aussi rapide de l’indice n’avait pas été observée depuis la fin des années 1990, avec l’émergence de la bulle internet qui avait fait passer le CAC 40 était passé de 1 900 en janvier 1996 à 6 400 en juin 2000.

Cette forte hausse de l’indice est notamment due aux politiques des banques centrales mondiales, qui ont massivement déversé des liquidités pour soutenir les marchés durant la crise du Covid-19. La reprise économique en 2021 a également stimulé l’indice parisien : les investisseurs ont par exemple beaucoup misé sur le secteur du luxe, qui a redémarré très fort et occupe une place prépondérante au sein du CAC 40. La remontée de l’indice français a donc été bien plus rapide qu’au lendemain de la crise des subprimes.

Le Covid, une inquiétude rapidement dissipée

La décennie 2011-2021 est marquée par une remontée progressive de l’indice du CAC 40, après sa chute brutale lors de la crise des subprimes. Entre juin 2007 et mars 2009, l’indice boursier chute en effet de 2800 points. Cet effondrement des bourses mondiales commence à l’été 2007, après l’annonce de la faillite de plusieurs entreprises américaines de crédit au logement, notamment New Century, l’entreprise numéro deux des prêts immobiliers à risque « subprimes », en avril 2007.

Or, ces crédits « subprimes » sont aussi détenus par de nombreux établissements financiers à travers le monde, y compris en France, via la titrisation. La dissémination de ces titres financiers installe donc un climat de défiance dans la finance mondiale, car aucun acteur ne sait exactement qui détient quoi. Les banques cessent ainsi d’avoir confiance entre elles et de se prêter. La déclaration de faillite de Lehman Brothers, le 15 septembre 2008, aggrave ensuite la chute des bourses mondiales : le mois d’octobre 2008 est celui durant lequel le CAC 40 a connu la plus forte baisse de son histoire.

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