
Article élu d’intérêt général
Alors que depuis les années 1980, la dette publique fédérale américaine était financée de façon croissante par des investisseurs étrangers, les crises des subprimes puis du Covid-19 ont redonné à la banque centrale américaine un rôle d’acheteuse de dette.
Entre le lendemain de la Seconde Guerre mondiale et le début des années 1980, la dette publique fédérale américaine a été relativement stable, autour de 3 000 milliards de dollars. C’est à partir des années 1980, sous les deux mandats de Ronald Reagan (1981-1989), que la dette publique se met à croître significativement, comme cela est détaillé dans notre article sur l’endettement total des États-Unis.
Elle est ainsi multipliée par deux sur cette période, passant de 3 100 à 6 400 milliards de dollars, notamment en raison de la chute des recettes de l’État, liées aux baisses d’impôts et à l’augmentation des dépenses militaires. La croissance de la dette publique fédérale s’est depuis poursuivie sans discontinuer, pour atteindre 32 000 milliards de dollars en juin 2021.
L’observation de l’évolution de la détention de la dette publique américaine dans le détail permet de déceler quatre phénomènes marquants au cours des cinquante dernières années :
- L’augmentation de dette publique des années 1980, supportée par le secteur public, ainsi que par les banques et les fonds de pension américains. Entre 1980 et 1990, le montant de la dette publique détenue par le Secteur public américain: Ici, le secteur public américain fait référence aux « government accounts », soit l’ensemble des fonds de réserve gérés par des agences gouvernementales.secteur public américain est passé de 900 à 2 200 milliards de dollars, et de 874 à 2 290 milliards de dollars en ce qui concerne les banques et fonds de pension nationaux.
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