Pour définir sa politique à l'égard d'Israël et du Moyen-Orient, Joe Biden s'appuie sur des conseillers et stratèges incompétents dont la vision du monde est construite autour de la « mission civilisatrice » de l'Occident envers les « races inférieures » de la Terre.
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Les stratèges de Joe Biden pour le Moyen-Orient – Antony Blinken, Jake Sullivan et Brett McGurk – ont une compréhension très limitée du monde musulman et nourrissent une profonde animosité à l'égard des mouvements de résistance islamiques. Selon eux, l'Europe, les États-Unis et Israël sont engagés dans un choc des civilisations entre un Occident éclairé et un Moyen-Orient barbare. Ils pensent que la violence peut faire plier les Palestiniens et les autres Arabes selon leur gré. Ils prônent la puissance de feu écrasante des armées américaine et israélienne, la considérant même comme la clé de la stabilité régionale – une chimère qui nourrit les flammes de la guerre et perpétue le génocide à Gaza.
En bref, ces quatre hommes font preuve d'une incompétence flagrante. Ils rejoignent ainsi le club des dirigeants dénués d'intelligence géopolitique, dans lequel on retrouve ceux qui ont participé au carnage suicidaire de la Première Guerre mondiale, ceux qui ont pataugé dans le bourbier du Viêt Nam, ou encore ceux qui ont orchestré la série de débâcles militaires récentes en Irak, en Libye, en Syrie et en Ukraine. Malgré cette incompétence crasse, ils ont le pouvoir de contourner le Congrès pour fournir des tonnes d'armes à Israël et mener des frappes militaires au Yémen et en Irak. Ce cercle restreint de fanatiques de la guerre rejette les conseils plus nuancés et informés du département d'État et des communautés du renseignement, qui considèrent comme malavisé et dangereux le refus de l'administration Biden de faire pression sur Israël afin que soit mis fin au génocide en cours.
Joe Biden a toujours été un ardent militariste – il appelait à la guerre contre l'Irak cinq ans avant que les États-Unis n'envahissent le pays. Il a construit sa carrière politique en s'appuyant sur le dégoût de la classe moyenne blanche pour les mouvements populaires, notamment les mouvements anti-guerre et ceux en faveur des droits civiques, qui ont secoué le pays dans les années 1960 et 1970. C'est de fait un Républicain qui se fait passer pour un Démocrate. Il a rejoint les ségrégationnistes du Sud pour s'opposer à l'intégration des élèves noirs dans les écoles réservées aux blancs. Il s'est opposé au financement fédéral des avortements et a soutenu un amendement constitutionnel autorisant les États fédérés à les restreindre.
En 1989, il s'est attaqué au président George H. W. Bush, le jugeant trop mou dans la « guerre contre la drogue ». Dans les années 1990, il a été l'un des architectes de la loi sur la criminalité et d'une série d'autres lois draconiennes, qui ont eu pour effet de plus que doubler la population carcérale américaine. Il a militarisé la police et fait adopter des lois sur les stupéfiants qui ont permis d'incarcérer à vie des personnes sans possibilité de libération conditionnelle. Il a soutenu l'accord de libre-échange nord-américain, la plus grande trahison de la classe ouvrière depuis la loi Taft-Hartley de 1947. Il s'est toujours montré un ardent défenseur d'Israël, se vantant d'avoir organisé plus de collectes de fonds pour l'American Israel Public Affairs Committee (AIPAC) que n'importe quel autre sénateur.
« Beaucoup d'entre vous m'ont entendu le dire, s'il n'y avait pas Israël, l'Amérique devrait l'inventer. Il nous faudrait l'inventer parce que... vous protégez nos intérêts comme nous protégeons les vôtres », a déclaré Biden en 2015, devant un public qui comptait l'ambassadeur d'Israël, lors de la 67e célébration annuelle de la Journée de l'indépendance d'Israël à Washington. Au cours du même discours, il a ajouté : « La vérité, c'est que nous avons besoin de vous. Le monde a besoin de vous. Imaginez ce que cela signifierait pour l'humanité et l'avenir du XXIe siècle si on ne soutenait pas Israël, son dynamisme et sa liberté ».
L'année précédente, Biden avait prononcé un glorieux éloge d'Ariel Sharon, l'ancien Premier ministre et général israélien impliqué dans des massacres de Palestiniens, de Libanais et d'autres populations en Palestine, en Jordanie et au Liban – ainsi que de prisonniers de guerre égyptiens – si l'on remonte jusqu'aux années 1950. Il a décrit Sharon comme « faisant partie de l'une des générations fondatrices les plus remarquables de l'Histoire, non pas de cette nation mais de toute nation ».
Tout en désavouant Donald Trump et son gouvernement, Joe Biden s'est inscrit dans ses pas à de nombreuses reprises : il n'est pas revenu sur son abrogation de l'accord sur le nucléaire iranien négocié par Barack Obama, ni sur ses sanctions contre l'Iran. Il a fait siens les liens étroits de Trump avec l'Arabie saoudite, allant même jusqu'à réhabiliter le prince héritier et Premier ministre Mohammed ben Salman, après l'assassinat du journaliste saoudien Jamal Khashoggi en 2017, au sein du consulat d'Arabie saoudite à Istanbul. Il n'est pas intervenu pour freiner les attaques israéliennes contre les Palestiniens ni l'expansion des colonies en Cisjordanie. Il n'est pas revenu sur le déménagement décidé par Trump de l'ambassade des États-Unis à Jérusalem, bien que sur le territoire de l'ambassade on trouve des terres qu'Israël a illégalement colonisées après avoir envahi la Cisjordanie et la bande de Gaza en 1967.
En tant que sénateur du Delaware ayant effectué sept mandats, Biden a reçu plus de soutien financier de la part de donateurs pro-israéliens que n'importe quel autre sénateur depuis 1990. Il conserve ce record bien que sa carrière de sénateur ait pris fin en 2009, lorsqu'il est devenu le vice-président d'Obama. Biden explique son engagement en faveur d'Israël comme étant d'ordre « personnel » et « politique ».
Il a repris à son compte la propagande israélienne – y compris les affabulations concernant les bébés décapités et les viols généralisés de femmes israéliennes par les combattants du Hamas – et a demandé au Congrès de fournir 14 milliards de dollars d'aide supplémentaire à Israël après l'attaque atroce du 7 octobre. Il a contourné le Congrès à deux reprises pour fournir à Israël des milliers de bombes et de munitions, dont au moins 100 bombes de 900 kg, utilisées dans la campagne de terre brûlée à Gaza.
Israël a tué ou gravement blessé près de 90 000 Palestiniens à Gaza, soit près d'un habitant sur 20. Tsahal a détruit ou endommagé plus de 60 % des habitations. Les « zones de sécurité », vers lesquelles quelque 2 millions de Gazaouis avaient reçu l'ordre de fuir dans le sud de la bande de Gaza, ont elles aussi été bombardées, faisant des milliers de victimes. Selon l'ONU, les Palestiniens de Gaza représentent aujourd'hui 80 % de l'ensemble des populations confrontées à une pénurie alimentaire voire à une famine catastrophique dans le monde. Un quart de la population meurt de faim et lutte pour trouver de la nourriture et de l'eau potable. La famine est imminente. Quelque 335 000 enfants de moins de cinq ans courent un risque élevé de malnutrition. Quelque 50 000 femmes enceintes ne bénéficient pas de soins de santé ni d'une alimentation adéquate.
Et tout cela pourrait s'arrêter si les États-Unis le décidaient.
« Tous nos missiles, nos munitions, nos bombes à guidage précis, nos avions et nos explosifs nous viennent des États-Unis », a déclaré le général de division israélien à la retraite Yitzhak Brick au Jewish News Syndicate. « Au moment même où ils fermeront le robinet, on ne pourra plus se battre. Tout le monde comprend bien que nous ne pouvons pas mener cette guerre sans le concours des États-Unis. Un point c'est tout ».
Antony Blinken était le principal conseiller de Biden en matière de politique étrangère lorsque celui-ci était membre de la Commission des Affaires étrangères. Aux côtés de Biden, il a milité en faveur de l'invasion de l'Irak. Ancien conseiller adjoint à la sécurité nationale d'Obama, il a soutenu le renversement de Mouammar Kadhafi en Libye en 2011. Il s'est opposé au retrait des forces américaines de Syrie. Il a travaillé sur le plan désastreux de Biden visant à découper l'Irak selon des critères ethniques. Selon l'Atlantic Council, le groupe de réflexion officieux de l'OTAN :
« Au sein de l'administration Obama à la Maison Blanche, Blinken a joué un très grand rôle dans la mise en place de sanctions contre la Russie suite à l'invasion de la Crimée et de l'est de l'Ukraine en 2014, puis il a lancé, sans succès, des appels pour que les États-Unis arment l'Ukraine. »
Après les attaques du 7 octobre, Blinken a tenté de faire pression sur les dirigeants arabes pour qu'ils acceptent les 2,3 millions de réfugiés palestiniens de Gaza visés par le nettoyage ethnique de Tsahal – une demande qui a suscité l'indignation des dirigeants arabes.
Sullivan, le conseiller à la sécurité nationale de Biden, et McGurk sont des opportunistes invétérés, des bureaucrates machiavéliques à la solde des centres de pouvoir dominants, y compris le lobby israélien.
Sullivan a été le principal artisan du pivot vers l'Asie d'Hillary Clinton. Il a soutenu l'accord de partenariat transpacifique sur les droits des entreprises et des investisseurs, qui a été présenté comme un moyen d'aider les États-Unis à contenir la Chine. Face à l'opposition massive de l'opinion publique américaine, Donald Trump a finalement mis fin à l'accord commercial. L'obsession de Sullivan est de contrecarrer la montée en puissance de la Chine, notamment par l'expansion de l'armée américaine.
Bien qu'il ne soit pas focalisé sur le Moyen-Orient, Sullivan est un faucon de la politique étrangère qui adopte par réflexe le recours à la force pour façonner le monde en fonction des exigences des États-Unis. Il adhère au keynésianisme militaire, affirmant que les dépenses publiques massives dans l'industrie de l'armement profitent à l'économie nationale.
Dans un article publié dans le magazine Foreign Affairs cinq jours avant les attaques du 7 octobre, Sullivan a révélé son manque total de discernement quant à la dynamique actuelle au Moyen-Orient : « Bien que le Moyen-Orient reste confronté à des défis permanents, la région est plus calme qu'elle ne l'a été depuis des décennies », ajoutant que face à des tensions « sérieuses », « nous avons réussi à désamorcer les crises à Gaza ». Réécrit à la hâte après les attentats du 7 octobre, l'article de Sullivan passe entièrement sous silence les aspirations palestiniennes et le soutien rhétorique de Washington à une solution fondée sur la coexistence de deux États. Dans l'article original, il écrivait :
« Lors d'une réunion à Djeddah, en Arabie Saoudite, l'année dernière, le président a exposé sa politique pour le Moyen-Orient dans un discours adressé aux dirigeants des membres du Conseil de coopération du Golfe, de l'Égypte, de l'Irak et de la Jordanie. Son approche redonne un peu de rigueur à la politique américaine. Elle met l'accent sur la dissuasion de l'agression, la désescalade des conflits et l'intégration de la région par le biais de projets d'infrastructures communs et de nouveaux partenariats, notamment entre Israël et ses voisins arabes. »
Brett McGurk, assistant adjoint du président Biden et coordinateur pour le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord au sein du Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche, a été l'un des principaux architectes de la « montée en puissance » de Bush en Irak, initiative qui a accéléré le carnage. Il a travaillé comme conseiller juridique auprès de l'Autorité provisoire de la coalition et de l'ambassadeur des États-Unis à Bagdad. Il est ensuite devenu le tsar anti-Daech de Trump.
Il ne parle pas un mot d'arabe – aucun de ces quatre hommes ne maîtrise cette langue – et est arrivé en Irak en n'ayant aucune connaissance de l'histoire du pays, de ses populations ou de sa culture. Néanmoins, il a participé à la rédaction de la constitution provisoire de l'Irak et a supervisé la transition juridique entre l'Autorité provisoire de la coalition et le gouvernement intérimaire irakien dirigé par le Premier ministre Ayad Allawi.
McGurk a été l'un des premiers à soutenir Nouri al-Maliki, qui a été Premier ministre de l'Irak entre 2006 et 2014. Al-Maliki a construit un État sectaire contrôlé par les chiites, s'aliénant gravement les Arabes sunnites et les Kurdes. En 2005, McGurk a rejoint le Conseil national de sécurité (NSC), où il a occupé les fonctions de directeur pour l'Irak, puis ensuite d'assistant spécial du président et de directeur principal pour l'Irak et l'Afghanistan. Il a fait partie du personnel du NSC de 2005 à 2009. En 2015, il a été nommé envoyé spécial du président Obama pour la coalition mondiale de lutte contre l’État Islamique au Levant (ISIL). Il a été maintenu en poste par Trump jusqu'à sa démission en décembre 2018.
En avril 2021, un article intitulé « Brett McGurk : un héros de notre temps », publié dans le New Lines Magazine et rédigé par Paul Wood, ancien correspondant de la BBC pour les affaires étrangères, dresse un portrait cinglant de McGurk. Paul Wood écrit :
« Un diplomate occidental de haut rang qui a servi à Bagdad m'a dit que McGurk avait été un désastre absolu pour l'Irak. "C'est un grand spécialiste à Washington, mais je n'ai vu aucun signe montrant qu'il s'intéressait aux Irakiens ou à l'Irak en tant qu'endroit peuplé de vrais gens. Il s'agissait simplement pour lui d'un défi bureaucratique et politique". Un détracteur qui était à Bagdad avec McGurk l'a qualifié de Machiavel réincarné. "Il est la personnification d'un mélange d'intelligence, d'ambition et d'une impitoyable volonté de s'élever à n'importe quel prix". […]
Un diplomate américain qui était en poste à l'ambassade lors de l'arrivée de McGurk s'est étonné de sa percée politique. "Brett ne rencontre que des gens qui parlent anglais. [...] Or, il n'y a que quatre personnes au sein du gouvernement qui parlent anglais. Et maintenant, il est celui qui devrait décider du sort de l'Irak ? Comment cela a-t-il pu se produire ?".
Même ceux qui n'apprécient pas McGurk ont dû admettre qu'il est doté d'une formidable intelligence et qu'il est un travailleur acharné. Il est également un écrivain doué, ce qui n'est pas surprenant puisqu'il a été l'assistant du président de la Cour suprême, William Rehnquist. Son ascension a permis celle d'un politicien irakien du nom de Nouri al-Maliki, un carriériste qui en aide un autre. Telle est la tragédie de McGurk – et celle de l'Irak. [....]
Les détracteurs de McGurk affirment que sa méconnaissance de l'arabe lui a fait louper les sous-entendus virulents et sectaires des propos tenus par al-Maliki lors des réunions, et ce dès le début. Les traducteurs ont censuré ou n'ont pas réussi à suivre. Comme beaucoup d'Américains en Irak, McGurk était sourd à ce qui se passait autour de lui.
Al-Maliki a été la conséquence de deux erreurs commises par les États-Unis. La part de McGurk dans ces erreurs reste controversée. La première erreur a été la « solution des 80 % » pour gouverner l'Irak. Les Arabes sunnites étaient en train d'organiser une insurrection sanglante, mais ils ne représentaient que 20 % de la population. La théorie voulait que l'on puisse diriger l'Irak avec les Kurdes et les chiites. La deuxième erreur a été de réduire les chiites à des partis religieux purs et durs soutenus par l'Iran. Al-Maliki, membre du parti religieux Da'wa, en a été le grand bénéficiaire. »
Dans un article publié dans le HuffPost en mai 2022 intitulé "Le principal conseiller de Joe Biden pour le Moyen-Orient a mis le feu à la Maison et a débarqué avec un tuyau d'arrosage", McGurk est décrit par un collègue, qui a souhaité garder l'anonymat, comme « le bureaucrate le plus talentueux qu'on ait jamais vu, avec le pire jugement qu'on ait jamais vu en matière de politique étrangère ».
Comme d'autres membres de l'administration Biden, McGurk se focalise bizarrement sur ce qui viendra après la campagne génocidaire menée par Israël, plutôt que d'essayer d'y mettre un terme. Il a proposé de bloquer toute aide humanitaire et de rejeter toute pause dans les combats à Gaza tant que tous les otages israéliens n'auront pas été libérés. Biden et ses trois plus proches conseillers politiques ont demandé que l'Autorité palestinienne – un régime fantoche imposé par Israël et honni de la plupart des Palestiniens – prenne le contrôle de la bande de Gaza une fois qu'Israël aura fini de la détruire. Depuis le 7 octobre, ils appellent Israël à prendre des mesures en faveur d'une solution à deux États, un plan rejeté par Netanyahou lors d'une humiliante rebuffade publique de Washington.
La présidence Biden passe plus de temps à parler aux Israéliens et aux Saoudiens – qui font l'objet de pressions pour normaliser leurs relations avec Israël et aider à la reconstruction de Gaza – qu'aux Palestiniens considérés, au mieux, comme une préoccupation secondaire. Le gouvernement estime que la clé pour mettre fin à la résistance palestinienne se trouve à Riyad, une stratégie résumée dans un document top secret vanté par McGurk, le « Pacte Jérusalem-Jeddah », comme le rapporte le HuffPost.
Mais ce document ne pourra pas freiner la soif de vengeance d'Israël, qui a notamment procédé à des frappes de missiles dans un quartier résidentiel de Damas, en Syrie, tuant cinq conseillers militaires du Corps des gardiens de la révolution islamique d'Iran, et à une attaque de drone au Sud-Liban, qui a tué deux membres importants du Hezbollah. Ces provocations israéliennes ne resteront pas sans réponse, comme en témoignent les missiles balistiques et les roquettes lancés par des militants dans l'ouest de l'Irak, et qui ont pris pour cible le personnel américain stationné sur la base aérienne d'Al-Assad.
L'idée, digne d'Alice au pays des merveilles, selon laquelle un pacte diplomatique entre Israël et l'Arabie saoudite serait la clé de la stabilité régionale une fois le massacre de Gaza terminé, est ahurissante. Le génocide conduit par Israël et la complicité de Washington réduisent à néant la crédibilité et l'influence des États-Unis, en particulier dans les pays du Sud Global et le monde musulman. Voilà qui garantit une nouvelle génération de Palestiniens fous de rage – dont les familles ont été anéanties et les maisons détruites – en quête de vengeance.
Les politiques adoptées par l'administration Biden ne se contentent pas d'ignorer totalement les réalités du monde arabe, elles ignorent aussi les réalités d'un État israélien extrémiste qui se moque éperdument de ce que la Maison-Blanche peut penser. Israël n'a aucune intention de créer un État palestinien viable. Son objectif est le nettoyage ethnique des 2,3 millions de Palestiniens de Gaza et l'annexion de Gaza par Israël. Lorsque Tsahal en aura fini avec Gaza, il se tournera vers la Cisjordanie, où les raids israéliens ont désormais lieu presque tous les soirs et où des milliers de personnes ont été arrêtées et sont détenues sans inculpation depuis le 7 octobre.
Ceux qui dirigent la Maison Blanche se bercent d'illusions. La marche insensée menée par ces quatre incompétents aveugles pérennise les souffrances abyssales des Palestiniens, alimente une guerre régionale et annonce un nouveau chapitre tragique et autodestructeur dans la droite lignée de deux décennies de fiascos militaires américains au Moyen-Orient.
Texte traduit et reproduit avec l'autorisation de Chris Hedges.
Source : Scheerpost — 21/01/2024
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