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Depuis les années 1990, le montant des réserves de change mondiales a explosé, mais sa composition n’a pas beaucoup évolué. Le dollar reste la première monnaie de réserve mondiale, dans les pays développés comme dans les pays en développement. La part de l’euro est quant à elle moins importante que celle qu’occupaient les monnaies européennes avant sa création en 1999. La Chine, première détentrice de réserves de change mondiales, a longtemps refusé de dévoiler quelles monnaies composent ses réserves.

publié le 28/12/2021 Par Élucid
Le dollar, toujours souverain des réserves mondiales

Les réserves de change mondiales sont passées de 1 400 milliards de dollars en 1995 à 12.000 milliards de dollars en 2020, soit une multiplication par 8,6 en vingt-cinq ans. La composition de ces réserves par monnaie n’a pas changé radicalement, mais on observe tout de même certaines tendances de fond :

- Le dollar reste la première monnaie de réserve mondiale, et a maintenu son hégémonie par rapport à 1995. Il représente 7 000 milliards de dollars en 2020, soit 60 % des réserves de change mondiales. Il s’agit cependant d’une baisse par rapport à l’année 2000, où le dollar occupait 71 % des réserves de change mondiales ;

- Si l’on prend comme année de référence sa création en 1999, la part de l’euro n’a que très légèrement augmenté dans les réserves de change mondiales. De plus, on constate que sa part dans les réserves de changes mondiales (21 %) est inférieure à celle de la somme des monnaies européennes en 1995 (27 %). Il représente 2 500 milliards de dollars en 2020 ;

- La composition d’une partie des réserves n’est pas connue, et a augmenté de manière spectaculaire entre 2001 et 2013, passant de 500 à 5 500 milliards de dollars. Ceci s’explique par l’émergence de la Chine comme première détentrice de réserves de changes mondiales et qui a longtemps refusé de communiquer sur le détail de la composition de ses réserves de change.

Si l’on analyse dans le détail la composition des réserves de changes mondiales, en retirant la part des réserves de change inconnues pour plus de fiabilité — ce qui exclut donc les réserves inconnues, notamment chinoises — on distingue quatre phénomènes :

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