Des centaines de milliards d’euros : voilà ce que la France doit emprunter chaque année pour tenir. Et plus la dette enfle, plus les intérêts explosent, alimentant un cercle vicieux sans fin. Or, l’essentiel de ces financements provient d’investisseurs étrangers. Autrement dit, la souveraineté française dépend aujourd’hui des marchés internationaux. La dette n’est donc plus seulement un enjeu économique : elle est devenue un problème politique et démocratique majeur. Comment « reprendre le contrôle » en rompant avec le néolibéralisme quand l’État ne survit que grâce au monde de la finance ?

Nous nous sommes intéressés dans de précédents articles à l’évolution de la dette publique en France et à la problématique de la charge des intérêts de la dette publique en France. Nous poursuivons aujourd’hui par une analyse du besoin de financement de l’État, et donc des risques liés au financement de cette dette publique.
1- L'énorme besoin de financement de l’État
2- 75 % de la dette de marché détenue par l'étranger
3- Les histoires de dette publique finissent mal
4- L’État dans la main de la finance
5- Le gouvernement maîtrise-t-il encore la dette publique ?
6- Une gestion Hollande et Macron calamiteuse
Ce qu'il faut retenir
La dette publique remonte à très loin, et même probablement aux premiers souverains de l’Histoire. Si cela vous intéresse, nous détaillons dans cette annexe une courte histoire de la dette publique, en présentant également l’évolution de sa composition et donc de son financement.
L’énorme besoin de financement de l’État
Prenons tout d'abord conscience des gigantesques masses financières en jeu pour le financement de la dette. Celles-ci sont rarement présentées au grand public. Pourtant, tout cela est au cœur du danger du système d’endettement massif de l’État.
Nous avons présenté le gigantesque déficit de l’État – plus de 150 Md€ – dans notre article sur le Budget de l’État en France : il s’expliquait par le fait que seulement 290 Md€ d’impôts nets ont été perçus en 2024, pour financer 440 Md€ de dépenses.


Cependant, ici on ne parle que des dépenses du budget général, qui n’incluent pas les opérations liées à la dette. En réalité, financièrement parlant, l’État a besoin de bien plus d’argent encore. Beaucoup plus.
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