Le salaire des PDG fait partie des « marronniers » de la presse française, un sujet qui revient tous les ans dans les débats des chaînes d’info en continu. Pourtant, bien loin d’être anecdotique ou populiste, cet enjeu met en lumière une des principales armes qu’a utilisées le néolibéralisme pour détruire le consensus sociétal des Trente Glorieuses, en s’attaquant aux acquis sociaux, à l’emploi, à notre industrie et plus largement à notre souveraineté économique. Bien comprendre le pourquoi et le comment est donc indispensable pour reprendre le contrôle de notre destinée économique et sociale. On vous explique tout.

publié le 12/02/2025 Par Olivier Berruyer

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La rémunération des dirigeants des grandes entreprises fait partie des sujets qui illustrent parfaitement les dérives manifestes du néolibéralisme, même par rapport aux standards du capitalisme des Trente Glorieuses.

Sommaire :

1- Peugeot, exemple de l'explosion du salaire des PDG
2- La déconnexion patronale en France
3- Le grave problème des rémunérations variables
4- L'entre-soi capitaliste explique le niveau du « SMIC patronal »
5- Salaires des PDG : la démesure des États-Unis
6- Mais il y a « patron » et « patron »
Ce qu'il faut retenir

Une « compétence » des PDG très dure à évaluer

Avant de développer, répondons à un élément de langage classique : non, la rémunération des PDG n’est pas de même nature que celle des footballers. Bien que critiquables, les rémunérations des footballeurs professionnels sont rattachées à des qualités intrinsèques des sportifs de haut niveau : ils ont consacré l’essentiel de leur jeunesse à la pratique intensive de ce sport ; ils se sont durement entraînés et ont acquis des compétences évidentes, manifestement supérieures à celles de leurs homologues, et clairement visibles, voire mesurables.

A contrario, un grand patron est très souvent sorti d’une « grande école », comme des milliers d’autres personnes, et a généralement eu un parcours qui relève plus du copinage et de l’entre-soi que de la montée en compétence.

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